Brotherhood - La Fraternité

Par Israel Oketade

La Fraternité

Voyez-vous, c'est marrant parce qu'en grandissant, je ne lui aurais pas parlé s'il venait de cet autre quartier.

Plus tard, j'ai réalisé qu'on avait plus en commun que mon propre frère et moi.

Mes frères et moi, on s'entendait bien, on n'a jamais eu de chanson préférée qu'on chantait tout le temps, mais si vous essayez de vous approcher de moi

Soyez assuré qu'il mettrait sa vie en première ligne.

Il est vrai que j'étais le plus jeune des trois.

La différence d'âge la plus proche était de neuf ans.

Donc, je n'ai jamais vraiment eu l'impression d'être en fraternité.

Si vous en cherchez le sens,

Ça parle des relations entre frères.

Mais dernièrement, la vie m'a appris qu'on n'est pas tous obligés de venir de la même mère.

Voyez-vous, Ant est du Congo et Judah des Caraïbes,

Et ce n'est pas un vrai pacte si vous n'avez pas au moins un Nigérian fou (débile).

Vous savez, celui que vous appelez David, mais sur les papiers, c'est Oluwa Suttin.

Sur une note sérieuse, s'il vous plaît, écoutez ces mots que je vous délivre.

J'espère qu'ils iront plus loin que ces deux choses sur les côtés de votre crâne.

Plus profond que les plaques tectoniques sur lesquelles nous comptons pour la stabilité de cette Terre.

Vous voyez, les fraternités posent des fondations.

Si vous laissez les bonnes personnes s'installer en vous, je vous promets que dans 10 ans, vous pourrez conquérir ces nations.

Tout commence par la vulnérabilité, en révélant devant un homme que vous luttez actuellement contre votre mental.

Parce que si vous le lui dites à elle, elle pourrait vous regarder différemment.

Mais si vous le dites à AJ, il répondra : « Ouais frérot, la pornographie m’a tuée. »

Tout d'un coup, nous, les hommes mortels, on s’attache due au fait que nous ne sommes pas mentalement invincibles.

Ce serait mon ennemi numéro un.

Qu'est-ce que tu en sais d’essayer de se mesurer à quelque chose qui ne peut être mesuré ?

Non, littéralement, quelle est la mesure ?

Est-ce le nombre de fois où je pleure, est-ce le nombre de fois où je ne pleure pas ?

Le nombre de fois où je dis oui ?

Ou le nombre de fois où je maintiens ma position et je dis non, je ne le ferai pas.

J'essaie de déchiffrer ce code depuis toujours, c'est comme s'il changeait tous les jours.

Maintenant, je dois me remettre en question.

Ai-je ajouté trop de « Y » à la fin de ce « hey » ?

Ou ce sujet est-il trop féminin pour que j'en parle et que j'aie mon mot à dire ?

Mais je crois savoir pourquoi je m'en soucie autant. La masculinité.

Même si on me l'a prescrit dès la naissance.

À moins que tu dises que je l'ai.

Alors je remettrai toujours en question ma validité.

Je jette de l'ombre aux femmes de manière subliminale.

Tu sais, même si tu étudiais ce poème en braille,

Tu ne pourras jamais vraiment me dire que tu me ressens.

Mais je ne suis pas là pour te faire honte

Ceci est dédié aux gars

Qui, même dans mes pires jours, m'ont permis de me sentir saint d'esprit.

Eman m'a donné un morceau de papier.

Il m'a dit dessine ta santé mentale.

C'était vide, je l'ai laissé claire.

J'ai dit, mec, elle n'existe pas.

À moins que je ne sois à la salle de sport avec des protections

Et que je lâche du poing gauche et droit.

Mais je vais dire ce que tous les garçons disent quand ça devient trop profond et en rester là.

Shiiii, c'est comme ça.

La Fraternité

Une Lettre d'Amour à mon Frère

Par Anthony Bilambo Basuli

Une lettre d'amour à mon frère

À mon frère, j'écris cette lettre.

Bien que le monde t'ait tourné le dos,

J’espère que tu trouveras dans la chaleur de ces mots le courage de te relever et de renforcer la vigueur de ton âme.

Sur les affaires du cœur, on ne nous a jamais appris à parler à voix haute, et encore moins à parler tout court. C'est pourquoi je t'écris ces mots et prie que tu sois attentif à leur appel :

Je veux te dire que je te vois ;

J'ai vu le visage fier que tu arbores pour cacher la peur derrière tes yeux,

J'ai vu le poids de tes rêves, des attentes de ton père et des échecs du père de ton père, comment ils pèsent sur tes épaules.

Je veux te dire que je t'entends ;

J'ai entendu les larmes couler des yeux de ta mère qui t'empêchent de dormir la nuit,

Ainsi que la voix sévère de la déception quand tu te regardes dans le miroir sans reconnaître celui qui te regarde en retour.

Je veux dire à mon frère que je te connais.

Je connais le gentil garçon que tu étais autrefois derrière cette carapace, avant que le monde ne te dise que c’est une peau épaisse qui fait un homme.

Je connais la douleur que tu gardes enfouie dans ta poitrine parce que le monde t'a appris que c’est une voix silencieuse qu'il faut pour être un homme.

Je sais qu'on ne t'a jamais appris à célébrer tes réussites, mais on t'a toujours rappelé tes défauts.

Je sais qu'on t'a toujours demandé de te surpasser, mais on ne t'a jamais dit que tu étais à la hauteur.

Je sais qu'on t'a toujours dit d'être fort, mais on t'a insulté lorsque la masculinité est devenue ta personnalité.

Je sais qu'on t'a dit de te tenir droit et d'avoir confiance en toi, mais on t'a dépourvu d'attention et de reconnaissance.

Et je sais qu'on t'a dit de courir alors que tu avais à peine appris à ramper, mais on ne t'a jamais dit qu'il était acceptable de trébucher et de tomber.

Je veux te montrer que tu n'es pas seul,

Mais je crains que tes yeux ne soient fermés par les larmes que tu n'as jamais eu le droit de verser.

Alors, j'écris cette lettre à mon frère pour lui dire que je ne l'ai pas oublié, même si le monde a fermé les yeux sur ses souffrances.

J'écris cette lettre à mon frère pour lui dire que je l'aime, même s'il ne s'aime pas lui-même.

Une lettre d'amour à mon frère.